UN LIEU D'APPRENTISSAGES

Les démarches d’apprentissage : la démarche expérimentale

L’enfant est un être essentiellement actif qui pour grandir a besoin d’expérimenter, car c’est l’expérimentation personnelle qui le mène à la connaissance. L’une des bases du courant d’Education Nouvelle est de rendre l’apprenant acteur de ses apprentissages afin qu’il construise ses savoirs à travers des situations de recherche.

La classe des petits se doit d’offrir à l’enfant un nouveau champ d’expériences où ce besoin d’activités trouvera alors largement à se satisfaire, mais elle ne doit pas perdre de vue le rôle éducatif qui lui incombe. Plusieurs conditions sont nécessaires pour garantir ce caractère éducatif des activités. Il faut qu’elles répondent chez l’enfant aux intérêts du moment mais il faut également qu’elles se déroulent dans un milieu organisé (l’enfant devra trouver, à portée de main tout le matériel nécessaire qui lui permettra de choisir une activité ou de découvrir de nouvelles techniques dans la plus grande autonomie (collage, découpage…)).

Ces activités, afin d’être fructueuses, feront l’objet, dans la classe des petits, d’un libre choix de la part des enfants. Nous attachons beaucoup d’importance à ce libre choix des activités car il permet de répondre au besoin de l’enfant à un moment donné.

Dans ces diverses activités, l’adulte a un rôle et un regard particulier :

  • il crée un milieu motivant et adapté à l’âge des enfants,
  • il permet à l’enfant de jouer, tâtonner, expérimenter,
  • il permet les erreurs, il aide à les analyser et à les dépasser (en aidant à formuler les difficultés et en essayant de fournir des éléments, des outils nouveaux),
  • il aide et veille à ce qu’une activité entreprise soit menée à son terme

L’objectif de cette démarche étant d’aider l’enfant à acquérir une capacité de réflexion et non des automatismes.

L’apprentissage de l’autonomie

Dans la classe des petits on prend le temps d’apprendre à faire seul : à s’habiller et à se déshabiller seul, se déchausser, enlever son manteau, l’accrocher convenablement, le remettre seul, ranger ses affaires (carnets, doudous, tétines…) mais on apprend aussi à s’entraider : aider un copain à mettre son tablier de peinture…

Mais on ne progresse pas sur le chemin de l’indépendance seulement en apprenant à s’habiller seul, mais aussi en sachant se servir seul. Nous veillons à ce que ce dont ils auront besoin se trouve à leur disposition à un endroit bien précis et connu d’eux (les papiers à dessins, les tapis de pâte à sel, la balayette, le « seau à bêtise » et son éponge (au cas où le crayon-feutre aurait quitté la feuille pour se promener sur la table ou la chaise), les jeux…

Un outil vers l’autonomie : la symbolisation. Dans les premiers jours de la rentrée, l’enfant choisit un symbole qui se trouvera sur toutes ses affaires (porte-manteau, casier à dessin…) et qui l’aidera à se repérer dans la classe. Au fur et à mesure de l’année, de nouveaux symboles seront choisis par les enfants et permettront de représenter un « métier », un atelier… Le travail sur la symbolisation est mené tout au long de la maternelle et permet :

  • une plus grande autonomie de l’enfant (retrouver ses affaires, choisir un atelier, savoir dans quel atelier un copain s’est inscrit…),
  • un langage unique à la classe car au fur et à mesure du temps et des besoins, les enfants vont rechercher un symbole afin de représenter, “écrire”, un atelier, un métier…
  • un premier pas vers l’abstraction
  • une première entrée dans la lecture

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Les salarié-e-s