LE COIN MENUISERIE
La grande section est la classe où le graphisme explose ! Les enfants acquièrent une aisance dans le geste qui leur permet de réaliser des dessins magnifiques. C’est vrai pour la majorité des enfants. Mais pour certains, le dessin, c’est pas leur truc. Alors comment les amener à affiner leurs gestes, à avoir une fluidité dans le poignet, dans la prise du stylo, nécessaire à la mise en place de l’écriture ? L’atelier menuiserie apporte quelques réponses à l’apprentissage de l’habileté manuelle et à la créativité.
Au départ, une simple table, des marteaux, des clous, et quelques bouts de bois, des bouchons de liège. Très vite, l’atelier est investi par les enfants ; des règles s’imposent naturellement : un marteau pour chaque enfant limite les places ; tenir le clou entre le pouce et l’index tandis que l’autre main frappe avec le marteau d’un coup sec et précis ! Le métier rentre, les gestes deviennent plus sûrs. Des petits avions, pistolets, bancs, chaises, porte-manteaux pour les poupées sont réalisés, présentés aux copains, puis ramenés à la maison. Bientôt, les clous et marteaux limitent les réalisations. Les gestes devenant plus précis, l’intérêt pour l’atelier toujours présent, il est temps d’introduire un nouvel outil qui permettra aux enfants d’être plus inventifs : la scie. Outil dangereux qui oblige l’adulte à imposer et expliquer les règles indispensables :
- Impossible de scier si le bout de bois n’est pas coincé dans l’étau.
- Impossible de scier si les deux mains ne sont pas placées de chaque côté de l’étau.
De nouvelles réalisations apparaissent, plus complexes. Même si au départ, les enfants sont très fiers du petit bout de bois qu’ils ont réussi à scier seuls, très vite, ils anticipent et les réalisations sont plus réfléchies. Maîtrisant mieux la technique, ils peuvent maintenant créer. Ils ont besoin de colle pour agrémenter leurs constructions. La colle à bois et les serre-joints sont mis en place, mais il faut être patient, attendre le lendemain pour que la colle soit efficace. A cet âge là, c’est un peu difficile de patienter ; parfois l’établi est investi par d’autres enfants, la réalisation individuelle est parfois oubliée, négligée. La motivation de départ est tombée.
Les enfants ont intégré les règles de prudence, on peut donc essayer la mise en place du pistolet à colle qui permet d’assembler plusieurs morceaux instantanément. Le pistolet à colle a déjà été utilisé pour des réalisations collectives sous l’œil très vigilant de l’adulte. Pour l’utiliser librement des règles précises s’imposent.
- Le pistolet à colle ne change pas de place ; il est reposé sur son socle à chaque fois.
- Avant de le reposer, l’embout est essuyé sur le morceau de bois, pour éviter que la colle brûlante ne blesse l’un des deux bricoleurs.
- Lorsque c’est l’heure de ranger, les bricoleurs débranchent le pistolet à colle.
Pendant quelques jours, la vigilance des adultes est permanente et les règles doivent être respectées sous peine d’être exclu de l’atelier : la scie et les pistolets à colle sont des outils qui peuvent être dangereux et blesser sérieusement. La mise en place complète de l’atelier se déroule sur plusieurs mois. Chaque outil est proposé lorsque les enfants ont intégré les règles de l’outil précédent, mais aussi lorsque la nécessité de l’outil est motivée par les constructions en cours. L’atelier peut alors fonctionner en complète autonomie. L’adulte est sollicité pour approvisionner en bois, bâtons de colle, ou pour décoincer un étau, changer une lame de scie. Les enfants apportent de la maison bouchons, chutes de bois, capsules de bière…Daniel qui a construit un véritable établi adapté à la taille des enfants, nous approvisionne en chutes de toutes formes et les enfants créent des voitures, des tours de contrôle !, des cabanes avec escaliers, cheminées… de vrais petits chefs d’œuvre qui nous émerveillent par l’ingéniosité, l’habileté, la débrouillardise qu’ils ont suscitées.
L'équipe
Les enseignantes et leurs classes
- Claire DELFOUR , TPS/PS
- Aurélie LAVIGNE, PS/MS -
- Cécile PRUDENTE, MS/GS
- Bénédicte LAFFONT, MS/GS
- Meryl COTTIN et Claire DELFOUR, GS/CP
Les salarié-e-s
- Houria BOURAS
- Stéphanie BOUTIN
- Marion BOUVET
- Pierre JUAN
- Julie MERET