dans la classe

Quoi de neuf?

Garanti par le cadre de la classe et la loi qui y règne, le « quoi de neuf ? » reste le lieu privilégié de la construction de soi. Il permet de prendre soin de soi-même et du groupe tout en pouvant être thérapeutique, puisque c’est le lieu où l’individu prend sa place de sujet. Le « quoi de neuf ? » a lieu dans le coin regroupement de la classe. Lorsque cela n’est pas possible, le groupe adopte une disposition en cercle qui permet à chacun de se voir. Temps du matin qui a lieu en général après l’accueil, il peut durer de 15 minutes à ¾ d’heure pour les plus grands. S’il ne se fait pas tous les jours, il a lieu en général le lundi, pour débuter la semaine.
Accueil
Ce lieu permet à l’élève de partager sa vie d’enfant et de poser ses valises, si besoin, pour laisser ensuite place aux apprentissages. C’est donc un lieu où l’enfant est considéré comme sujet, et non plus comme élève. Le « quoi de neuf ? » Permet de plus à l’élève arrivant en cours d’année d’être immédiatement accepté en tant que nouveau sujet du groupe. C’est un moment où l’enfant peut s’inscrire dans la classe. Dès l’école maternelle, l’enfant qui vient poser son étiquette à l’endroit prévu manifeste sa présence dans la classe, l’existence de soi-même par le prénom qui nous identifie.
Renforcer la cohésion du groupe

Le groupe classe construit son unité par l’intérêt de l’autre (j’accepte ta parole, je t’écoute et je te réponds) et le partage (les expériences de vie, les peines, les joies). Cette unité est garantie par la loi du secret. Si le quoi de neuf ? » fonctionne, c’est que les rôles de chacun sont clairement définis. Les métiers sont répartis entre les élèves et certains serviront à faire fonctionner ce lieu de parole. Dans toutes nos classes, le/la président-e gère la parole et fait respecter le cadre de l’institution. Lorsque les enfants assument clairement les rôles définis, l’écoute est de meilleure qualité, ils peuvent alors durant ce temps sortir de la relation domination/séduction et du fantasme de toute puissance.

Construction de soi
Par le discours, le sujet se construit avec l’altérité. Si tu es accepté, tu peux accepter l’autre. Ainsi, pendant le quoi de neuf ? Chacun existe au travers du regard de l’autre, qu’il demande la parole ou non, puisque l’enfant qui ne s’inscrit pas a tout de même sa place en tant qu’interlocuteur qui respecte le cadre et la loi du secret. Le quoi de neuf ? fonctionne d’autant mieux que d’autres lieux de parole existent dans la classe, l’institution la plus proche étant le texte libre. Comme dans un texte libre, l’enfant utilise le langage pour présenter et se présenter aux autres à partir de son histoire ou bien de son imaginaire. Parce que l’enfant aura pu expérimenter différentes formes de parole et dépasser son appréhension face au groupe, il pourra mieux utiliser chaque lieu de parole et chaque institution. Le groupe, mieux entrainé à la prise de parole et à l’écoute, profitera d’autant plus de chaque moment.
Le langage
Le dispositif crée les apprentissages : c’est une situation réelle de communication qui permet l’apprentissage de l’oral par imitation et réinvestissement de la parole de l’autre. Rien de tout cela n’est possible sans la sécurisation de la loi de la classe. C’est parce que l’interdiction de se moquer est inscrite dans la Loi (c’est à dire l’institution première) que l’enfant inhibé pourra un jour passer le pas de prendre la parole au sein du groupe. La règle du secret permet aussi de prendre la parole plus aisément. avec l’aimable autorisation du groupe PI de Toulouse

L'équipe

Les enseignant-e-s et leurs classes

Les salarié-e-s